SOMMAIRE
- Qu’est-ce qu’une discrimination à la location ?
- Quels sont les critères discriminatoires retenus par la loi ?
- Quels sont les critères de sélection légitimes ?
- Comment éviter une discrimination à la location ?
- Quelles sont les sanctions en cas de discrimination ?
- Quels sont les recours du locataire ?
- FAQ
Ce qu'il faut retenir
Le propriétaire ne peut refuser un locataire pour des critères injustes.
Le propriétaire ne peut utiliser certains critères pour choisir un locataire.
Des peines de prison et des amendes sont prévues pour les cas de discrimination.
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Le propriétaire d'un logement a le libre choix du futur locataire parmi les différents candidats. Toutefois, la loi interdit toute pratique discriminatoire. Qu'est-ce que la discrimination dans le cadre d'une location ? Quelles sanctions risquent les propriétaires qui ne respectent pas la loi ?
Qu’est-ce qu’une discrimination à la location ?
En matière de location, le propriétaire commet une discrimination s'il écarte un candidat locataire en raison de critères injustes ou illégitimes. À titre d'exemple, le bailleur ne peut refuser un senior en justifiant cette décision par l'âge avancé du prétendant à la location. Dans cette situation, le propriétaire ne peut non plus demander des garanties supplémentaires sous prétexte que le locataire est octogénaire.
Le propriétaire doit faire un choix objectif en s'appuyant uniquement sur la solvabilité du candidat locataire et son historique locatif.
Quels sont les critères discriminatoires retenus par la loi ?
L'
liste les critères discriminatoires dans le cadre d'une location. Celui-ci précise que le bailleur ne peut refuser un candidat locataire en raison de :- Son origine ou son appartenance supposée à une ethnie, une nation, une race ou une religion ;
- Son nom, son prénom ou son lieu de résidence actuel ;
- Sa langue maternelle, ses mœurs ou sa religion ;
- Son sexe, son identité de genre ou son orientation sexuelle ;
- Sa grossesse, son état de santé, une perte d'autonomie ou un handicap ;
- Son apparence physique ou ses caractéristiques génétiques ;
- Sa qualité de lanceur d'alerte ou ses liens avec un lanceur d'alerte ;
- Ses opinions politiques ou ses activités syndicales ;
- Sa domiciliation bancaire ;
- Une vulnérabilité particulière liée à sa situation économique.
Conformément à cette réglementation, un propriétaire ne peut indiquer à une agence immobilière d'écarter certains candidats en raison d'un de ces critères discriminants. De même, il ne peut demander des garanties supplémentaires en raison d'un de ces éléments.
Quels sont les critères de sélection légitimes pour choisir un locataire ?
Pour choisir son futur locataire, le propriétaire doit se fonder sur des critères objectifs à savoir :
- Les ressources : montant, régularité, nature (salaires, pensions, revenus fonciers, etc.) ;
- Le taux d’effort : ratio entre le loyer et les revenus (généralement limité à 33 %) ;
- La stabilité professionnelle : CDI, fonctionnaire, intérimaire, etc ;
- Les garanties : caution solidaire, garantie Visale, assurance loyers impayés ;
- La solvabilité des garants, le cas échéant.
Quelles sont les obligations du bailleur pour éviter une discrimination à la location ?
Pour se prémunir contre toute pratique discriminatoire, le bailleur doit porter son attention sur :
- L'annonce immobilière : le propriétaire doit rédiger son annonce de manière neutre et objective. Il peut uniquement mentionner les caractéristiques du logement (surface habitable, montant du loyer et des charges, conditions du bail). Il ne peut indiquer qu'il réserve son logement à une catégorie de locataires, en raison de leur statut professionnel ou de leur origine ;
- Le contenu du dossier de location : le bailleur peut uniquement demander les documents listés par le . Il ne peut pas demander d'autres pièces comme un certificat de nationalité, une carte d’électeur ou un document attestant une orientation politique.
Quelles sont les sanctions en cas de discrimination à la location ?
Conformément à l'
, l'auteur d'une discrimination à la location s'expose à :- 3 ans d’emprisonnement ;
- 45 000€ d’amende ;
- Jusqu’à 5 ans d’interdiction d’exercer une activité en lien avec l’infraction
- Des dommages et intérêts au profit du locataire lésé.
Quels sont les recours du locataire en cas de discrimination à la location ?
Une personne qui s'estime victime d'une discrimination à la location peut :
- Saisir le Défenseur des droits, qui peut enquêter, intervenir et orienter vers un recours judiciaire ;
- Porter plainte au commissariat ou à la gendarmerie ;
- Engager une procédure civile pour obtenir réparation ;
- Saisir le procureur de la République.
Des associations comme SOS Racisme ou la Fondation Abbé Pierre peuvent aussi accompagner les démarches.
FAQ
Quelle est la loi contre la discrimination au logement ?
En France, la loi du 6 juillet sert de référence pour réglementer les baux locatifs. Elle prévoit un article détaillé avec la liste des discriminations interdites dans le cadre d'une location de logement.
Comment prouver une discrimination au logement ?
Le locataire peut récolter des témoignages ou courriers qui prouvent la discrimination du propriétaire. Il présentera ensuite ces éléments à la justice. La pratique du testing qui consiste à se faire passer pour un candidat locataire en vue de vérifier la discrimination à la location peut également être retenue par le tribunal correctionnel.
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SOMMAIRE
- Qu’est-ce qu’une discrimination à la location ?
- Quels sont les critères discriminatoires retenus par la loi ?
- Quels sont les critères de sélection légitimes ?
- Comment éviter une discrimination à la location ?
- Quelles sont les sanctions en cas de discrimination ?
- Quels sont les recours du locataire ?
- FAQ
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