SOMMAIRE
- Le balcon est une partie commune ou privative ?
- Qui est responsable de l’entretien du balcon ?
- Pourquoi vérifier le statut du balcon ?
- FAQ
Ce qu'il faut retenir
En copropriété, un balcon est une partie commune à jouissance privative : sa structure (dalle, garde-corps) est commune, mais son usage est privatif.
Le règlement de copropriété précise le statut du balcon (partie commune ou privative) et les responsabilités liées à l'entretien et aux réparations.
Les travaux courants sont à la charge du propriétaire ayant l'usage exclusif, tandis que les réparations structurelles incombent généralement à la copropriété.
Télécharger la fiche en PDF
Vous êtes au bon endroit
Lisez les lignes qui suivent en toute confiance ! BailFacile aide déjà plus de 100 000 propriétaires-bailleurs à gérer leurs locations en totale autonomie. Conformité des documents et démarches, automatisations, signatures électroniques, finances, support...
BailFacile est noté 4,7/5 selon 1 852 avis sur Trustpilot.
En copropriété, la distinction entre parties communes et privatives est essentielle pour déterminer les droits et obligations de chaque copropriétaire. Le statut du balcon fait souvent l'objet de débats. Ayant à la fois un rôle structurel et esthétique commun, et une fonction privative, il semble pouvoir entrer dans les deux catégories de surfaces. Examinons de plus près si le balcon constitue une partie commune ou privative.
Le balcon est-il une partie commune ou privative selon la loi ?
Pour répondre à cette question, il convient de savoir comment sont définies les parties communes et privatives en copropriété, et ce que dit la loi sur le statut du balcon.
Qu'est-ce qu'une partie commune ou privative en copropriété ?
Les parties communes sont des éléments destinés à l'usage collectif. On comprend aisément que les voies d'accès, les escaliers ou encore les locaux techniques sont des parties communes de l'immeuble puisque tous les occupants en profitent.
D'autres parties communes sont moins évidentes. Par exemple, la façade et le gros œuvre du bâtiment sont aussi considérés comme des parties communes. Ces éléments appartiennent à tous les copropriétaires, qui en partagent l'entretien et les réparations.
Les parties privatives, quant à elles, sont réservées à l'usage exclusif d'un copropriétaire. Les appartements sont évidemment des parties privatives, tout comme leurs éventuelles annexes comme les caves privatives.
Le balcon est-il une partie commune à usage privatif ?
Selon l’
, les parties du bâtiment "affectées à l'usage ou à l'utilité de tous les copropriétaires ou de plusieurs d'entre eux" constituent des parties communes. Cela englobe les éléments nécessaires à la solidité ou à l'aspect extérieur de l'immeuble comme les balcons et les terrasses. En effet, la dalle du balcon est généralement construite dans le prolongement des planchers de l'immeuble, et fait donc partie intégrante du gros œuvre de l'édifice.Toutefois, un balcon est généralement réservé à l'usage exclusif du propriétaire du logement auquel il est rattaché. Vu sous cet angle, le balcon pourrait être considéré comme une partie privative.
En fait, ces deux notions sont compatibles. Les balcons en copropriété bénéficient souvent d'un statut hybride basé sur la distinction entre la structure et l'usage :
- La structure du balcon englobe la dalle, le garde-corps ou encore l'étanchéité. Ces éléments sont des parties communes. Ils influencent directement l'apparence de la copropriété, ainsi que la sécurité des occupants et des tiers.
- L'usage du balcon est accordé à un copropriétaire qui bénéficie de la jouissance privative de l'espace. Il peut donc choisir l'aménagement du balcon et installer des meubles ou des plantes, dans le respect des règles imposées par la copropriété.
En résumé, le balcon est généralement une partie commune à jouissance privative. Mais attention, cette interprétation des textes n'est pas universelle.
Le statut du balcon est fixé par le règlement de copropriété
Dans la pratique, c'est le
qui détermine si les balcons d'un immeuble relèvent des parties communes ou privatives. Les copropriétés décident habituellement que l'ouvrage porteur horizontal du balcon constitue une partie commune, tandis que la partie superficielle est privative.Toutefois, un règlement de copropriété peut aussi établir que l'ensemble du balcon, y compris la dalle, est considéré comme une partie privative.
Il est donc essentiel de consulter le règlement de copropriété pour savoir si un balcon est une partie commune ou privative. Ce document de référence devrait également préciser le partage des responsabilités en matière d'entretien, d'usage et de réparation.
En l'absence de mention claire, l’article 3 de la loi du 10 juillet 1965 s'applique : "Dans le silence ou la contradiction des titres, sont réputées parties communes : (...) le gros œuvre des bâtiments (...)."
Qui prend en charge l’entretien et la rénovation d'un balcon en copropriété ?
La prise en charge de l’entretien et de la rénovation d'un balcon en copropriété dépend de la nature des travaux à effectuer.
L'entretien courant incombe généralement au propriétaire qui bénéficie de la jouissance privative du balcon. Cela peut inclure :
- Le nettoyage régulier de la dalle ou du revêtement de sol à l'intérieur du balcon ;
- L'entretien des garde-corps ;
- L'application d'une protection sur les surfaces en bois pour éviter la dégradation ;
- La réparation de dégâts mineurs liés à l'usage quotidien, comme le remplacement d'un carrelage cassé.
En revanche, les réparations structurelles relèvent habituellement de la responsabilité de la copropriété. Cela couvre les travaux de réparation du gros œuvre, des garde-corps ou de l'étanchéité. Toutefois, si le copropriétaire qui bénéficie de l'usage exclusif du balcon ne respecte pas les règles d’usage prévues dans le règlement de copropriété, sa responsabilité peut être engagée.
Pourquoi vérifier le statut du balcon avant d'acheter un appartement dans un immeuble ?
Lors de l'achat d'un appartement avec balcon en copropriété, le statut du balcon mérite l'attention de l'acquéreur. Ce dernier devrait consulter le règlement de copropriété pour déterminer si le balcon est une partie commune à jouissance privative ou une partie privative. Cette précision a des implications directes sur les droits et obligations du futur propriétaire.
Si le balcon est une partie commune à jouissance privative, le propriétaire n'est responsable que de l'entretien courant. Mais, si le balcon est une partie privative, il doit aussi prendre en charge les rénovations affectant la structure ou la façade du balcon. Cela est particulièrement important si le balcon semble en mauvais état, ce qui pourrait engendrer des dépenses considérables.
Enfin, l'acheteur potentiel devrait recueillir quelques informations avant d'acheter un logement avec balcon en copropriété. Des travaux concernant les balcons ont-ils déjà été votés ? Qui doit prendre en charge les coûts des travaux ? Les balcons font-ils souvent l'objet de litiges ou de débats dans l'immeuble ? Clarifier ces points permettra à l'acquéreur d'éviter les mauvaises surprises et de profiter pleinement de son balcon.
FAQ
Comment confirmer si le balcon est une partie commune ou privative ?
Le règlement de copropriété détermine si le balcon est une partie commune ou privative. En cas de doute, le syndic ou le notaire peut clarifier la question sur la base des documents officiels de l'immeuble.
Quelle est la différence entre une terrasse, un balcon et une loggia ?
Un balcon est une plateforme suspendue, en saillie de la façade. Une loggia est un espace extérieur intégré au volume du bâtiment. Elle est généralement couverte et fermée par des murs latéraux, avec des ouvertures vers l'extérieur. Une terrasse est un espace extérieur ouvert, situé au niveau du sol ou d’un étage supérieur, souvent plus spacieux qu'un balcon ou une loggia.
Qui est responsable de l'étanchéité d'un balcon en copropriété ?
L'étanchéité d'un balcon est généralement considérée comme un élément commun. La copropriété en est donc responsable, sauf indication contraire dans le règlement de copropriété, et sauf dégradation causée par le copropriétaire qui a l'usage privatif du balcon.
Sources
Partager