SOMMAIRE
- Comment la loi Alur impacte-t-elle le changement de syndic de copropriété ?
- Quand et comment changer de syndic ?
- Frais et obligations lors du changement de syndic
- FAQ
Ce qu'il faut retenir
La loi Alur impose une mise en concurrence obligatoire des syndics à chaque renouvellement, sauf si une exception est votée en AG ou en l’absence de conseil syndical.
Un contrat-type standardisé est exigé pour encadrer les prestations et les tarifs des syndics, avec des services obligatoires et supplémentaires bien définis.
En cas de changement de syndic, le syndic sortant doit transmettre gratuitement les documents de gestion de la copropriété sous 15 jours, et les archives sous 30 jours.
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La loi Alur, promulguée en 2014, a mis en place un cadre juridique pour améliorer la gestion des copropriétés. Certaines mesures concernent directement le changement de syndic, qu’il s’agisse d’un renouvellement ou d’une révocation. Ces règles visent à rendre la gestion plus efficace et à mieux protéger les copropriétaires.
Examinons les principaux impacts de la loi Alur sur le changement de syndic.
Comment la loi Alur impacte-t-elle le changement de syndic de copropriété ?
Mise en concurrence obligatoire
La loi Alur impose une mise en concurrence systématique des syndics lors de chaque renouvellement de mandat.
Le conseil syndical est chargé de recueillir plusieurs devis, et de les présenter aux copropriétaires lors d'une assemblée générale. Ces derniers peuvent alors comparer les offres, et faire le choix de syndic le plus adapté aux besoins de la copropriété.
Contrat-type réglementé par la loi Alur
La loi Alur impose l’utilisation d’un contrat-type pour tous les syndics de copropriété, qu’ils soient professionnels ou bénévoles.
Le contrat-type encadre notamment :
- Les prestations obligatoires : il s'agit des services courants inclus dans le forfait annuel, tels que la tenue des assemblées générales, la gestion des comptes de la copropriété et la supervision des travaux votés en assemblée.
- Les prestations supplémentaires : ce sont les services qui ne relèvent pas de la gestion courante, et qui peuvent entraîner des honoraires supplémentaires, comme la gestion de travaux exceptionnels ou le traitement des sinistres.
Chaque contrat-type doit être accompagné d’une fiche d'information détaillant les tarifs et les prestations proposées.
Quand et comment changer de syndic ?
Changer de syndic en cours de mandat
Un syndic peut être révoqué avant la fin de son mandat pour des motifs légitimes, tels que la mauvaise gestion, le non-respect des décisions de l’assemblée générale ou une faute grave. Voici les principales étapes de la procédure :
- Inscription à l’ordre du jour : une demande doit être envoyée par lettre recommandée avec avis de réception au syndic en poste afin d'inscrire la révocation à l’ordre du jour de la prochaine assemblée générale. Cette requête doit être accompagnée du projet de désignation d'un nouveau syndic.
- Vote lors de l’AG : la révocation du syndic est soumise à un vote des copropriétaires à la majorité absolue. Si cette majorité n’est pas atteinte, mais qu’un tiers des voix est obtenu, un second vote peut être organisé.
- Décision et prise d’effet : l'assemblée générale doit aussi fixer les dates de fin de mandat du syndic sortant et la prise d'effet du nouveau syndic. Si l'assemblée générale désigne un nouveau syndic dont la prise de fonction intervient avant la fin du mandat de l'ancien syndic, cela entraîne automatiquement la révocation du syndic en place, conformément à l'article 18 II de la loi du 10 juillet 1965, modifié par la loi Alur.
Changer de syndic pour non-renouvellement en AG (procédure et délais)
À l’échéance du mandat du syndic, les copropriétaires peuvent décider de ne pas renouveler son contrat sans avoir à justifier leur décision. La procédure comprend plusieurs étapes clés :
- Mise en concurrence : même si le syndic actuel souhaite se représenter, le conseil syndical doit organiser une mise en concurrence afin que les copropriétaires puissent comparer différentes offres.
- Vote de non-renouvellement : la décision de non-renouvellement doit être approuvée par la majorité absolue des copropriétaires présents ou représentés. Si cette majorité n’est pas atteinte, un second vote à la majorité simple peut être organisé.
Quels sont les frais et obligations lors du changement de syndic ?
Le changement de syndic n’entraîne pas de coût supplémentaire pour la transmission des documents. Le syndic sortant quel que soit le type de syndic (bénévole, professionnel ou coopératif) est tenu de transférer les documents relatifs à la gestion de la copropriété sans coût additionnel, conformément à ses obligations contractuelles.
Quels documents doivent être transmis ?
Le syndic sortant doit transmettre les documents essentiels au nouveau syndic dans un délai de 15 jours suivant la fin de ses fonctions. Ces documents incluent :
- Les coordonnées de la banque chargée de la gestion des fonds de la copropriété.
- Les informations sur la situation de trésorerie, y compris un récapitulatif des soldes et la totalité des fonds disponibles à la date de cessation des fonctions.
Dans un délai d’un mois, le syndic sortant doit également fournir, sous format dématérialisé, les archives et documents liés à la gestion de l’immeuble, ainsi que les documents contractuels et techniques, tels que le diagnostic technique global (DTG).
En cas de non-respect de ces délais, des sanctions peuvent être appliquées.
Quelles sont les obligations du syndic entrant ?
Le syndic nouvellement désigné doit prendre en charge la gestion de la copropriété dès son entrée en fonction. Ses honoraires sont fixés dans le contrat approuvé par les copropriétaires lors de l'assemblée générale.
Toute prestation supplémentaire, comme un audit ou une gestion spécifique, doit être validée par l'assemblée générale avant d'être appliquée.
FAQ
Qui tient l'AG en cas de changement de syndic ?
L’assemblée générale est habituellement présidée par un président élu parmi les copropriétaires ou les membres du conseil syndical au début de la réunion. Si le syndic est révoqué ou remplacé, il reste responsable de la tenue et de l’organisation de l’AG jusqu’à ce qu’un nouveau syndic soit désigné.
Comment présenter un nouveau syndic ?
Pour proposer un nouveau syndic, le conseil syndical doit soumettre plusieurs contrats de syndics potentiels aux copropriétaires avant l'assemblée générale. Le vote pour choisir le nouveau syndic se fait lors de l'AG, à la majorité des copropriétaires présents ou représentés.
Quelle majorité faut-il pour changer de syndic ?
Le changement de syndic nécessite une majorité absolue des voix des copropriétaires présents ou représentés (article 25 de la loi de 1965). Si cette majorité n’est pas atteinte, un second vote peut être organisé à la majorité simple (article 24).
Qui rédige le procès-verbal si changement de syndic ?
Le syndic en poste, même s’il est remplacé, doit rédiger le procès-verbal de l’assemblée générale. Il est également chargé de sa diffusion auprès des copropriétaires, y compris du nouveau syndic, si le changement est acté durant l’AG.
Sources
- Legifrance.gouv.fr - Article 21 de la loi du 10 juillet 1965 (mise en concurrence)
- Legifrance.gouv.fr - Article 25 de la loi du 10 juillet 1965 (majorité pour changement de syndic)
- Legifrance.gouv.fr - Article 18-2 de la loi du 10 juillet 1965 (obligations du syndic lors d'un changement)
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