8 astuces pour assurer la sécurité d'un immeuble en copropriété

La première mesure pour sécuriser un immeuble en copropriété consiste à renforcer ses accès. La porte d’accès principale doit pouvoir dissuader les tentatives d’effraction et résister aux intrusions. Pour cela, la mise en place d’une porte robuste équipée d’une serrure multipoints est essentielle.

Il ne faut pas pour autant négliger les accès secondaires. Cela inclut les portes des parkings, des caves, des jardins ou des toitures-terrasses, mais aussi les fenêtres des logements situés au rez-de-chaussée. Ces accès sont souvent ciblés par les intrus, ce qui en fait des points faibles pour la copropriété. Pour protéger ces accès, les copropriétaires peuvent envisager d’installer des grilles renforcées, des volets roulants, des portails à fermeture automatique ou des serrures supplémentaires.

Ces mesures de sécurité permettent de limiter le risque d’intrusion en créant une barrière physique difficile à franchir.

Bien entendu, il faut pouvoir permettre aux personnes autorisées d’accéder à l'immeuble. Il convient donc d’installer des dispositifs de contrôle d’accès sur tous les points d’entrée.

La solution la plus simple et la plus économique consiste à installer des serrures mécaniques classiques. Toutefois, cette solution présente trois inconvénients majeurs : les clés peuvent être égarées, il est difficile d’empêcher la duplication des clés et toute modification du système nécessite le remplacement de toutes les clés.

Pour une sécurité renforcée dans l'immeuble, la copropriété peut opter pour des serrures électroniques. La clé physique est alors remplacée par un autre système de déverrouillage de la serrure, par exemple :

• Un code numérique ;
• Un badge ou une carte RFID ;
• Une application mobile ; 
• Une donnée biométrique (empreinte digitale ou reconnaissance faciale).

L’installation d’un interphone ou d’un visiophone est aussi utile pour identifier les visiteurs avant de leur accorder l’accès à distance.

Un contrôle d’accès efficace va impérativement de pair avec une bonne gestion des clés et des badges. Dans le cas contraire, les copies non autorisées, les pertes ou les vols peuvent anéantir tous les efforts de sécurisation de l'immeuble en copropriété.

Les dispositifs utilisant des serrures électroniques réduisent les risques liés à la perte ou à la duplication des clés. Ils offrent une gestion centralisée des accès qui permet de gérer les badges et les cartes RFID à distance. En cas de perte ou de vol, le badge peut être immédiatement désactivé pour éviter toute utilisation frauduleuse. En contrepartie, ces systèmes engendrent des coûts plus élevés et rendent l’accès à la copropriété tributaire d'une source d’énergie.

Il revient au syndic de copropriété d’organiser et de mettre en place la gestion des clés et des badges, si besoin en faisant appel à un prestataire spécialisé.

La vidéosurveillance est un outil dissuasif puissant. En plus de prévenir les intrusions et les actes de vandalisme, elle permet aussi d’identifier les incidents, et parfois les malfaiteurs, en cas de besoin. Il est donc conseillé d'installer des caméras pour surveiller les points d’accès à la copropriété.

Les systèmes de vidéosurveillance doivent néanmoins respecter la réglementation en vigueur, notamment les exigences de la CNIL. Pour cela, les caméras doivent être installées de manière à respecter la vie privée des occupants.

Il existe aussi des caméras connectées. Les images sont alors disponibles en temps réel via des applications mobiles. Ces dispositifs plus évolués permettent une meilleure réactivité en cas d’incident.

Un bon éclairage des parties communes favorise la sécurité d’un immeuble en copropriété. Là encore, il a un effet dissuasif qui réduit les risques d’intrusion et d’incidents. C’est pourquoi il est conseillé d’installer un éclairage adapté dans les parties communes, notamment les aires extérieures, les parkings, les cages d'escalier et les halls d’entrée.

Plutôt que d’avoir un éclairage continu et permanent, il est possible d’installer des détecteurs de mouvement. La zone est alors éclairée automatiquement dès que le capteur détecte une présence. Cela permet de réduire les consommations d’énergie tout en garantissant un haut niveau de sécurité.

La maintenance régulière est essentielle pour garder une protection efficace et faire les réparations nécessaires. Un simple dysfonctionnement, comme une ampoule grillée, peut créer des zones d’ombres et affaiblir la défense de l’immeuble.

La sécurisation de l'immeuble en copropriété ne se limite pas aux dispositifs anti-intrusion. La copropriété doit également protéger l’immeuble contre le feu. Les mesures légales de prévention des incendies sont intégrées dès la conception du bâtiment. Mais ce n’est pas tout.

La copropriété doit installer des dispositifs d’alerte et d'évacuation dans les parties communes, notamment des extincteurs et des éclairages de secours. Attention, l'installation de détecteurs de fumée est interdite dans les parties communes d'un immeuble.

Des contrôles réguliers sont aussi indispensables pour assurer l’efficacité du dispositif. Ces vérifications incluent la maintenance des systèmes en place et le remplacement du matériel défectueux.

Enfin, les occupants doivent également savoir comment réagir en cas d’alerte. La copropriété doit donc sensibiliser les habitants aux consignes de sécurité par des formations ou des exercices.

Chaque habitant de la copropriété doit prendre conscience que la sécurité de l’immeuble est une responsabilité collective. Diverses initiatives peuvent être prises pour favoriser cet état d’esprit :

• Créer des groupes de discussion pour faciliter la communication entre voisins ;
• Organiser des réunions pour discuter des problèmes rencontrés et des améliorations envisageables ; 
• Demander aux occupants de signaler rapidement tout équipement de sécurité défectueux ;
• Encourager les comportements responsables pour maintenir le niveau de sécurité de l’immeuble, par exemple ne pas laisser la porte d’entrée ouverte.

Il peut également être judicieux de faire appel à des sociétés spécialisées dans la sécurité. Par exemple, le syndic de copropriété choisit généralement de souscrire un contrat de maintenance pour l’entretien des caméras de vidéosurveillance. La copropriété peut aussi solliciter des prestataires comme une société de gardiennage.

Des professionnels experts en sécurité peuvent diagnostiquer le niveau de protection de l’immeuble. Ils constituent une aide précieuse pour développer des solutions sur mesure pour combler les points faibles de la copropriété.

Le syndic de copropriété doit veiller à la mise en place et au suivi des mesures de sécurité. Il s’assure que l’immeuble respecte les obligations légales, notamment en matière d’équipements anti-incendie et de gestion des parties communes. Il est également responsable de la maintenance des équipements et de l’exécution des décisions prises en assemblée générale.

Le syndicat des copropriétaires, quant à lui, décide collectivement des travaux de copropriété ou des installations nécessaires à la sécurité des biens et des personnes.