SOMMAIRE
- Processus de vente des parties communes d'une copropriété
- Vote en assemblée générale pour la vente d'une partie commune
- Délai de contestation d'une décision de vente des parties communes
- Répartition du prix de vente des parties communes
- FAQ
Ce qu'il faut retenir
La loi ALUR impose un vote en assemblée générale pour vendre une partie commune d'une copropriété, avec une majorité des deux tiers des tantièmes.
L'unanimité est requise si la vente affecte la destination ou les droits de jouissance de l'immeuble.
Les copropriétaires disposent de deux mois pour contester la décision de vente après notification du procès-verbal d’assemblée.
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Dans une copropriété, la vente d'une partie commune peut être une bonne opportunité pour optimiser les espaces inutilisés ou pour financer des travaux. Depuis la loi ALUR de 2014, un cadre légal strict encadre ces transactions pour garantir la protection des intérêts collectifs. Voici ce qu’il faut savoir sur les règles introduites par cette loi.
Que dit la loi ALUR concernant le processus de vente des parties communes d'une copropriété ?
La loi ALUR (
) a apporté des modifications importantes concernant la vente des . Ces dispositions, intégrées à la loi n° 65-557 du 10 juillet 1965, renforcent les règles de transparence et de consultation des copropriétaires. Désormais, toute vente d'une partie commune nécessite un vote en assemblée générale à la majorité des voix de tous les copropriétaires, conformément à l'article 26 de la loi de 1965.Ainsi, le copropriétaire qui souhaite effectuer l'achat d'une partie commune doit informer le syndic de sa volonté de soumettre son projet à l'assemblée générale. Le syndic pourra alors ajouter la proposition à l'ordre du jour de la prochaine assemblée générale annuelle, ou convoquer une assemblée générale extraordinaire.
Le demandeur doit également fournir les informations nécessaires pour permettre aux copropriétaires d'évaluer le projet. Ce dossier peut notamment inclure :
- La description précise de la partie commune concernée ;
- Les éventuels travaux envisagés ;
- Une proposition de prix d'achat ;
- Un projet de répartition des fonds obtenus ;
- Les impacts juridiques et financiers de la vente pour la copropriété ;
- La nouvelle répartition des charges de copropriété ;
- Un projet de modification du règlement de copropriété et de l'état descriptif de division.
Le dossier d'information est joint à la convocation envoyée par le syndic à tous les copropriétaires.
Comment se passe le vote en assemblée générale pour la vente d'une partie commune ?
Cas où la majorité est requise pour la vente d'une partie commune
L'assemblée générale (AG) doit se prononcer sur le projet de vente d'une partie commune de la copropriété. Cette disposition est prévue par l'article 26 de la loi de 1965, modifié par la loi ALUR.
Chaque copropriétaire vote proportionnellement à ses tantièmes. Pour être adopté, le projet de vente doit être approuvé par une double majorité, c'est-à-dire que :
- La majorité des copropriétaires doivent être présents ou représentés en AG ;
- Les voix doivent représenter au moins les deux tiers des tantièmes de la copropriété.
Prenons un exemple concret pour illustrer le vote en assemblée générale de la vente d'une partie commune en copropriété. Imaginons une copropriété comprenant dix copropriétaires totalisant 1 000 tantièmes. Tous les copropriétaires sont présents ou représentés en assemblée générale. Pour être validé, le projet de vente doit recevoir le vote d'au moins 6 propriétaires (majorité des copropriétaires) totalisant au moins 667 tantièmes (soit deux tiers du total de tantièmes).
Cas où l'unanimité est requise pour la vente d'une partie commune
Dans la plupart des cas, la vente d'une partie commune doit être validée par une double majorité comme décrite ci-dessus. Toutefois, il existe des situations où l'unanimité de tous les copropriétaires est exigée. Cette disposition est prévue dans la suite du même article 26.
La destination de l'immeuble englobe l'usage principal de l'immeuble (résidentiel, commercial, mixte, etc.), mais aussi les conditions de confort et d'agrément dont bénéficient les copropriétaires. Dans le cas où la cession envisagée porte atteinte à la destination de l'immeuble ou impacte de manière significative les droits de jouissance des copropriétaires, l'unanimité est requise.
Par exemple, la vente d'un local inutilisé, comme un débarras collectif, affecte peu les droits de jouissance des copropriétaires. Le projet pourra donc être décidé à la double majorité. En revanche, la transformation d'un espace vert commun en partie privative change considérablement les droits des autres. La vente devra alors être votée à l'unanimité.
Quel est le délai prévu par la loi ALUR pour contester une décision de vente des parties communes ?
La décision est ensuite notifiée dans le procès-verbal de l'assemblée générale sous un délai d'un mois après le vote. L'article 42 de la loi de 1965 modifiée par la loi ALUR offre la possibilité de contester cette décision.
Ainsi, les copropriétaires peuvent contester la décision de vente sous deux mois après la notification. Cette disposition offre aux copropriétaires absents à l'assemblée générale la possibilité de s'opposer à l'issue du vote. Elle permet aussi à chacun d'exprimer son désaccord ou d'identifier une irrégularité dans la procédure.
Passé ce délai de contestation, la vente peut être officialisée chez le notaire. Le notaire est également chargé de mettre à jour le règlement de copropriété. Ce document précise notamment la nouvelle répartition des tantièmes.
Quelle est la répartition du prix de vente des parties communes ?
Le produit de la vente revient initialement au syndic, qui agit en tant qu'administrateur de la copropriété. La somme est ensuite partagée entre les copropriétaires selon l'article 16-1.
La répartition se fait donc en fonction des tantièmes détenus par chacun. Si la partie commune vendue était commune à tous les copropriétaires, chaque copropriétaire (y compris l'acheteur) reçoit une partie du prix de vente qui est proportionnelle à ses tantièmes. Si la partie commune n'appartenait qu'à certains copropriétaires, ceux-ci se partagent le produit de la vente, toujours sur une base de proportionnalité.
L'article 16-1 précise que la part de chacun "lui est remise directement par le syndic". À ce jour, il n'est donc pas autorisé de verser une partie du produit de la vente d'une partie commune directement au pot commun dédié aux travaux futurs, appelé fonds de travaux dans la loi ALUR.
FAQ
Est-il possible pour un copropriétaire d'acquérir une partie commune dans son immeuble ?
Oui, l'acquisition d'une partie commune est possible après approbation par l'assemblée générale de la copropriété.
Quelle majorité pour la vente d'une partie commune ?
L'article 26 de la loi ALUR prévoit que le projet soit adopté "à la majorité des membres du syndicat représentant au moins les deux tiers des voix". Il faut donc qu'au moins la moitié des copropriétaires présents ou représentés acceptent la proposition, et que leurs tantièmes représentent au moins 67 % de la copropriété. Mais si la cession porte atteinte à la destination de l'immeuble, alors l'unanimité est exigée.
Est-ce que le fonds de travaux de la loi ALUR est obligatoire ?
Oui. Cette disposition est prévue par l'article 14-2-1 de la loi de 1965, modifié par la loi ALUR en 2014 puis par la loi Climat et résilience de 2021. Depuis le 1er janvier 2025, le fonds de travaux est obligatoire pour toutes les copropriétés de plus de 10 ans.
Comment calculer le prix d'achat d'une partie commune ?
La proposition de prix d'achat d'une partie commune est fixée librement par le demandeur. L'acquéreur potentiel devrait prendre en compte le prix du marché, la taille et l'état de l'espace considéré, ainsi que la plus-value que l'achat pourrait apporter au logement.
Qu'est-ce qu'une partie commune spéciale en copropriété ?
Une partie commune est considérée comme "spéciale" si elle est affectée exclusivement à l'usage et à la jouissance de certains lots ou groupes de lots. Par exemple, dans une copropriété qui comprend plusieurs bâtiments, les escaliers de chaque bâtiment peuvent être considérés comme des parties communes spéciales.
Sources
- Legifrance.gouv.fr - Loi n° 65-557 du 10 juillet 1965 fixant le statut de la copropriété des immeubles bâtis
- Service-public.fr - Fonds de travaux mis en place dans les copropriétés
- Service-public.fr - Convocation de l'assemblée générale des copropriétaires
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