SOMMAIRE
- Obligations fiscales en LMP
- Imposition des revenus locatifs en LMP
- Cotisations sociales dues par le LMP
- Fiscalité des plus-values avec le statut LMP
- FAQ
Ce qu'il faut retenir
Les propriétaires en LMP choisissent entre le régime micro-BIC ou le régime réel.
Le LMP permet de bénéficier d'un déficit locatif pour réduire l'imposition globale, contrairement au LMNP.
Les plus-values réalisées en LMP peuvent être exonérées totalement si les recettes sont inférieures à 90 000 € après 5 ans d’activité.
Télécharger la fiche en PDF
Vous êtes au bon endroit
Lisez les lignes qui suivent en toute confiance ! BailFacile aide déjà plus de 100 000 propriétaires-bailleurs à gérer leurs locations en totale autonomie. Conformité des documents et démarches, automatisations, signatures électroniques, finances, support...
BailFacile est noté 4,7/5 selon 1 852 avis sur Trustpilot.
Le marché de la location meublée a le vent en poupe, notamment grâce aux plateformes comme Airbnb. De nombreux propriétaires envisagent d'adopter le statut de Loueur en Meublé Professionnel (LMP). Pour éviter les erreurs coûteuses, il est essentiel qu'ils comprennent les implications fiscales d'un tel choix. Dans cet article, découvrons les grandes lignes de la fiscalité des LMP.
Quelles sont les obligations fiscales des loueurs en meublé professionnels ?
Examinons la procédure à suivre pour déclarer les revenus locatifs en LMP en fonction du régime d'imposition choisi : micro-BIC ou régime réel.
Choix du régime fiscal LMP : micro-BIC ou réel
Le loueur en meublé professionnel doit choisir son régime d'imposition entre :
- Le régime micro-BIC : il s'agit d'un régime fiscal simplifié. Il s'applique par défaut si les recettes locatives générées par l'activité de location ne dépassent pas 77 000 € par an. Les charges supportées par le loueur sont déduites de manière automatique avec l'application d'un abattement forfaitaire de 50 %. Ainsi, seule la moitié des recettes locatives est considérée comme la base imposable.
- Le régime réel : ce régime s'applique en cas de dépassement du seuil du micro-BIC. Le loueur peut aussi opter volontairement pour le régime réel, même s'il n'a pas atteint le seuil. Il n'y a pas d'abattement forfaitaire au régime réel. Le propriétaire-bailleur doit déclarer l'intégralité des charges réelles qu'il a supportées.
Comment déclarer les revenus locatifs et les charges au statut LMP ?
La déclaration des recettes locatives annuelles et des charges en LMP est intégrée à la déclaration des revenus personnels du bailleur. La procédure commence par le formulaire 2042 qui constitue la déclaration générale pour les revenus des contribuables. Si le foyer fiscal perçoit d'autres types de revenus en dehors de l'activité de location (salaires, pensions, etc.), ces revenus sont déclarés dans le formulaire 2042.
Les informations liées à l'activité de location sont déclarées dans des formulaires annexes.
Les déclarations fiscales LMP au régime micro-BIC
Les revenus locatifs au régime micro-BIC sont renseignés dans le formulaire 2042 C PRO. Ce document est disponible sur le site des impôts, depuis l'espace personnel du contribuable. Le loueur en meublé non professionnel en micro-BIC déclare ses revenus locatifs bruts dans la case 5ND du formulaire. Ces revenus sont comptabilisés en tant que BIC (Bénéfices Industriels et Commerciaux).
Rappelons que l'abattement forfaitaire de 50 % est automatiquement appliqué sur ces revenus locatifs pour prendre en compte les charges.
Les déclarations fiscales LMP au régime réel
Comme au régime micro-BIC, le loueur au régime réel commence par remplir le formulaire 2042. Il remplit également le formulaire 2042 C PRO, mais avec quelques différences notables :
- Cette fois, les résultats locatifs sont à indiquer dans la case 5NP.
- Le loueur ne renseigne plus les revenus locatifs bruts, mais le résultat net de l'activité après déduction des charges.
Ce résultat net doit être détaillé dans le formulaire 2031, disponible en ligne via l'espace professionnel du site des impôts. Dans ce formulaire, le loueur indique ses revenus locatifs bruts. Il précise ensuite l'ensemble des charges réelles qu'il a supportées, notamment les dépenses suivantes :
- Frais d'administration et de gestion, comme les honoraires de gestion locative ou les dépenses de comptabilité ;
- Frais d'entretien et de réparation ;
- Dépenses d'amélioration ;
- Intérêts d'emprunt ;
- Amortissements (prix d'achat du logement, frais de notaire, mobilier, etc.).
Le résultat net est ensuite calculé en soustrayant les charges des revenus bruts. Le loueur doit alors reporter ce résultat net dans le formulaire 2042 C PRO (case 5NP).
Quelle imposition s'applique aux revenus locatifs en LMP ?
La déclaration des recettes locatives permet de calculer la base imposable de l'activité de location. Ensuite, comment est calculé l'impôt sur ces recettes ?
Quel est le taux d'imposition applicable aux recettes locatives au statut LMP ?
Les recettes locatives ne sont pas soumises directement à un taux d'imposition unique. En tant que Bénéfices industriels et commerciaux (BIC), les revenus locatifs nets en LMP sont ajoutés aux autres revenus du foyer fiscal (le cas échéant). Le revenu global est ensuite imposé selon le barème progressif de l'impôt sur le revenu. Le taux d'imposition des recettes locatives dépend donc de la tranche d'imposition du contribuable, en fonction du montant total de ses revenus.
Exemple de calcul de l'imposition des revenus locatifs en LMP
Prenons deux exemples pour mieux comprendre la fiscalité liée au statut LMP.
Cas d'une imposition sans déficit locatif
Imaginons un contribuable qui touche 20 000 € de salaire par an, ainsi que 25 000 € de recettes annuelles grâce à la location d'une chambre d'hôte. Il dépense aussi 7 000 € par an de charges déductibles (frais d'agence, entretien et assurance). Supposons qu'il a choisi le régime réel d'imposition.
- Calcul des revenus locatifs nets : 25 000 € (revenus locatifs bruts) - 7 000 € (charges déductibles) = 18 000 €
- Calcul du revenu total imposable : 20 000 € (salaires) + 18 000 € (revenus locatifs nets) = 38 000 €
En France, les tranches d'imposition applicables en 2024 sont les suivantes :
- Jusqu'à 11 294 € : 0 % ;
- De 11 295 € à 28 797 € : 11 % ;
- De 28 798 € à 82 341 € : 30 % ;
- De 82 342 € à 177 106 € : 41 % ;
- Supérieur à 177 106 € : 45 %.
Les revenus de notre loueur seront donc soumis à l'imposition suivante :
- 11 % sur la tranche de 17 502 € (c'est-à-dire 28 797 € - 11 295 €) = 1 925 €
- 30 % sur la tranche de 9 202 € (c'est-à-dire 38 000 € - 28 798 €) = 2 760 €
Le montant total d'impôt sur les revenus à payer s'élève donc à 4 685 €.
Cas d'une imposition avec déficit locatif
Supposons maintenant que les charges déductibles de ce loueur s'élèvent à 27 000 €.
- Calcul des revenus locatifs nets : 25 000 € (revenus locatifs bruts) - 27 000 € (charges déductibles) = - 2 000 €. Il s'agit donc d'un déficit locatif.
- Calcul du revenu total imposable : 20 000 € (salaires) - 2 000 € (revenus locatifs nets) = 18 000 €
L'impôt calculé selon le barème progressif d'imposition sera alors égal à 737 €.
Quelle est la fiscalité des plus-values avec le statut LMP ?
La fiscalité des plus-values immobilières en LMP entre dans le cadre des plus-values professionnelles. Lorsque l'activité professionnelle est exercée depuis au moins cinq ans, le loueur bénéficie d'une :
- Exonération totale si les recettes moyennes au titre des deux exercices des deux années civiles qui précèdent la date de clôture de l'exercice de réalisation de la plus-value n'excède pas 90 000 € HT ;
- Exonération partielle si ces recettes sont comprises entre 90 000 € et 126 000 € HT.
Si aucune exonération n'est applicable, les plus-values sont soumises à l'impôt sur le revenu et aux cotisations sociales.
FAQ
Micro-BIC ou réel : quel régime choisir pour la déclaration des revenus en LMP ?
Les régimes micro-BIC et réel se distinguent principalement dans le calcul des charges déductibles. En micro-BIC, l'administration fiscale applique un abattement forfaitaire de 50 %, quel que soit le montant des charges effectivement supportées par le loueur. Au régime réel, l'ensemble des charges réelles peuvent être déduites des recettes locatives annuelles, ce qui est avantageux en cas de charges élevées.
Quelles sont les différences entre le régime LMP et LMNP ?
Les régimes LMP et LMNP se distinguent sur divers critères, notamment les conditions d'accès, la fiscalité, les cotisations sociales et les avantages fiscaux.
Comment la TVA s'applique-t-elle aux activités de location meublée professionnelle ?
En général, l'activité de location d'un logement meublé bénéficie de l'exonération de la TVA. Toutefois, le propriétaire-bailleur en LMP peut être soumis à la TVA s'il propose des prestations de services additionnels comme le ménage régulier ou le petit-déjeuner.
Quelles sont les spécificités des Bénéfices industriels et commerciaux pour un loueur en meublé professionnel ?
Les revenus issus de la location d'un logement meublé à titre professionnel sont considérés comme des Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC). Ce régime permet au loueur de déclarer ses recettes locatives mais aussi ses charges, y compris l'amortissement des biens.
La fiscalité des revenus locatifs est-elle plus avantageuse en LMP ou LMNP ?
En général, la fiscalité LMP est plus avantageuse pour les grands investisseurs grâce au mécanisme du déficit locatif, ainsi qu'aux avantages sociaux et successoraux. Le statut LMNP, quant à lui, est souvent plus simple et plus flexible pour les petits investisseurs.
Sources
- Entreprendre.service-public.fr - Régime fiscal du loueur en meublé professionnel (LMP)
- Service-public.fr - Quel est le barème de l'impôt sur le revenu ?
- Impot.gouv.fr - Les régimes d'imposition
Partager